Qu'est-ce que la réussite scolaire ?
Trop souvent, nous croyons que la réussite scolaire équivaut à l’obtention de bonnes notes. Pourtant, plusieurs autres facteurs doivent être pris en considération, car la réussite scolaire n’est pas la même pour tous les élèves et n’est pas quantifiable. Il faut donc comprendre qu’un élève réussit lorsqu’il s’épanouit et atteint les objectifs qu’il s’est lui-même fixés. Son succès scolaire passera par le développement de compétences personnelles et académiques en lien avec ses forces et ses défis.
La réussite scolaire diffère donc d’un élève à l’autre puisque chaque élève aura des objectifs différents et adaptés à son rythme d’apprentissage.
Voici un exemple d’un objectif SMART pour un élève du primaire :
Léo est un enfant de 4e année du primaire qui éprouve de la difficulté avec son autocorrection lors de production d’écriture. Il a en effet de la difficulté avec son orthographe. On se donne comme défi d’écrire un texte narratif de 200 mots [spécifique] et d’avoir moins de 20 erreurs d’orthographe [mesurable]. On se donne 30 jours pour atteindre ce résultat [temporel]. Un texte de 200 mots est un standard en terme de progression des apprentissages pour un élève de cet âge [réaliste] et Léo effectue actuellement une moyenne 28 erreurs dans un texte de 200 mots, il est donc atteignable de diminuer à 20 erreurs [atteignable].
Se fixer de bons objectifs
Qu’est-ce qu’un objectif? Un objectif est un but, un résultat que l’apprenant cherche à atteindre grâce à son travail. Pour atteindre son objectif, l’élève avoir la motivation de se dépasser et de repousser ses propres limites. L’objectif doit donc être un défi. Cependant, il ne doit pas être inatteignable puisque l’élève risque de se décourager devant une tâche trop difficile.
Il est important pour un élève de se fixer de bons objectifs et de les atteindre afin qu’il puisse mesurer son succès et ses compétences. Par exemple, l’objectif global de votre enfant pourrait d’être d’améliorer ses notes en français. Cet objectif est cependant flou, il est nécessaire de le rendre plus spécifique.
Pour vous aider à fixer cet objectif, vous pouvez utiliser les principes de l’objectif SMART.
Un objectif SMART est…
Spécifique
Il décrit une mesure, un comportement, une réalisation ou un résultat précis qui est observable. Un objectif spécifique cible un élément en particulier. Si nous reprenons notre objectif précédent, plutôt que de simplement améliorer ces notes en français, nous spécifierons en ajoutant que l’enfant doit obtenir un résultat de 65% ou plus à son prochain examen.
Mesurable
L’objectif doit pouvoir se mesurer et comporter des indicateurs quantitatifs. Par exemple, dans le but d’obtenir 65% à l’examen de français, l’enfant devra apprendre 10 mots de vocabulaire par jour d’ici l’examen.
Atteignable
L'objectif doit être atteignable selon les compétences et le développement de l'élève. Un objectif impossible à atteindre sera démotivant pour l'apprenant. Ainsi, si on fixe le résultat de l’examen de français à 65%, c’est parce que l’enfant réussira aisément à l’atteindre.
Réaliste
L’objectif doit être réaliste en ce sens que l’enfant doit posséder tous les outils nécessaires à sa réussite. Par exemple, un objectif réaliste serait d'effectuer un examen de mathématiques sans calculatrice, mais pas de ne faire aucune faute sur une production écrite sans accès à un dictionnaire par exemple.
Temporal
L’atteinte de l’objectif doit se mesurer dans le temps. Un calendrier d’étude est une bonne façon de fixer son objectif.
Et maintenant, comment aider son enfant à atteindre l’objectif?
Décortiquer l'objectif
L’objectif doit être divisé en plusieurs étapes afin d’atteindre de petits succès. Dans notre exemple, nous pourrions effectuer une production écrite chaque semaine en commençant avec un texte de 50 mots la première semaine et augmenter le nombre de mots jusqu’à atteindre notre objectif de 200 mots à la quatrième semaine.
Se donner les moyens
L'important est de donner les outils et les stratégies nécessaires à l'enfant afin qu'il puisse réussir. Par exemple une calculatrice pour un défi de mathématiques ou encore un dictionnaire pour un défi de français. Vous pouvez proposer des outils à votre enfant, par contre, plus il sera maître de son apprentissage, mieux les stratégies seront consolidées.
Mettre en pratique
Le succès académique est sur le même principe que le succès sportif. C’est par la pratique que les résultats sont atteints. Plus une notion est travaillée, mieux elle est intégrée.
Prendre le temps
Laissez à votre enfant le temps de faire des erreurs et d'apprendre de celles-ci!
Les leçons...ou comment mieux mémoriser l'information?
Stimulation des sens
L’élève doit faire appel à plusieurs sens pour favoriser son apprentissage. La vue, l’ouïe et le toucher sont presque toujours mis à contribution lors de l’apprentissage. Par exemple, lors d’une leçon en classe donner par l’enseignant : l’enfant écoute d’abord l’enseignant et les autres élèves qui commentent ou qui posent des questions (l’ouïe). L’élève observe son enseignant et comprend par ses expressions les éléments à apprendre (vue). Finalement, l’enfant peut utiliser le toucher en gesticulant ou en mimant afin de mémoriser (pensons à l’apprentissage des tables de multiplication ou l’épellation qui se font souvent en tapant dans nos mains). Jumeler à ses sens la répétition, la reformulation et la verbalisation de la matière permet une meilleure rétention chez l’enfant.
La répétition
Multiplier les types de répétition permet d’augmenter la capacité de mémorisation. En effet, plus une information est répétée, plus elle s’imprègne dans notre mémoire! Le chiffre magique ? 7 fois!
L'action
Le geste moteur, tel que lancer un ballon ou sauter, permet au cerveau d’associer le geste à l’élément à retenir. Par exemple, il est possible de retenir les voyelles grâce à un geste de saut lui étant associé et répété.
Dynamiser l’heure des devoirs et des leçons
Comme chaque élève est différent, il est nécessaire de personnaliser et de dynamiser le moment des devoirs et des leçons à la maison. En effet, un élève apprendra mieux s’il utilise une méthode différente de travail le soir que le jour. Voici quelques idées concrètes que vous pouvez mettre en place pour motiver votre enfant lors de la période des devoirs.
- Durant le souper, pourquoi ne pas faire participer tous les membres de la famille et travailler le texte argumentatif en organisant un débat.
- Se lancer la balle en répondant à des questions d’histoire est une bonne façon est une bonne façon de vérifier les connaissances.
- Il peut aussi être intéressant de répéter ses mots de vocabulaire ou ses tables de multiplication en faisant une promenade.
Apporter une structure ou pas ?
Certains apprenants vont mieux réagir à une structure et une routine. Effectivement, il est rassurant pour certains enfants de savoir ce qui les attend chaque jour. La structure les apaise et leur permet d’être plus sereins lors du moment dédié aux devoirs et aux leçons.
D’un autre côté, certains élèves vont préférer la variété. Ils seront davantage stimulés par des changements de méthode hebdomadaires.
Bref, chaque enfant est différent et chaque période de la vie scolaire apporte son lot de défis. L’important c’est d’écouter votre enfant et d’être attentif aux signes. Vous connaissez votre enfant mieux que quiconque et vous êtes en mesure de lui donner tout ce dont il a besoin pour son apprentissage.
Est-ce que je peux récompenser la période d'études ?
Il peut être intéressant d’apporter un élément ludique ou de donner une petite récompense à votre enfant à la fin de la session de travail. Par exemple, si votre enfant adore les jeux vidéo, il peut être opportun de lui offrir une séance de 30 minutes de jeux après 60 minutes de travail scolaire.
Compétition et plaisir peuvent-elles cohabiter?
Comme dans le sport, une saine compétition peut être bénéfique et même motivante pour un élève lors des périodes d’apprentissage scolaire. L’important demeure que la compétition soit organisée et structurée afin que chacun puisse avoir du plaisir et quelques succès. Par exemple, il peut être amusant d’organiser un jeu-questionnaire dans la famille en créant deux équipes : les parents contre la fratrie
Dois-je pousser mon enfant à avoir 80 % dans toutes les matières ?
Comme nous l’avons mentionné, la réussite scolaire est différente pour chacun et chaque enfant est unique. Certains élèves ont de la facilité, alors que d'autres devront toujours mettre plus d'effort pour atteindre des résultats satisfaisants. C’est donc à vous de trouver le défi qui sera atteignable et motivant pour votre enfant. Pour réussir, l'élève a besoin de petits succès tout le long de son parcours.
La lecture active au secondaire pour une bonne compréhension et une meilleure rétention de la matière
Une lecture active au secondaire est une lecture qui vise à tirer les informations principales d’un texte, de les analyser, trier et comparer afin d’obtenir une compréhension approfondit. Loin d’être utilisé uniquement dans les cours de français, la lecture active est très efficace pour tous les travaux et les examens demandant de la compréhension de texte, tels que l’univers social, les sciences et même la résolution de problèmes mathématique.
Pourquoi utiliser la lecture active en période d’étude ?
Parce qu’elle aide les élèves à :
- Mieux comprendre ce qu’ils lisent
- Être plus attentifs à ta lecture
- Faire de bons résumés
- Avoir une compréhension plus approfondie du texte
- Augmenter la motivation
- Faciliter la mémorisation des informations.
Découvrez les trois étapes qui doivent être réalisées pour une lecture active efficace.
Avant la lecture
- Pourquoi je lis? Pour déterminer l’intention de lecture de l’élève : lit-il pour se divertir, pour apprendre, pour s’informer.
- Quelle est la structure de mon texte? Il s’agit ici de reconnaître le type de texte à l’étude (récit, texte informatif, texte argumentatif).
- Qu’est-ce que je connais déjà sur le texte? Cette question sert à activer les connaissances antérieures sur le contenu du texte (connaissance académique, opinions personnelles, informations vécues, etc.) cela permet à l’élève de voir qu’il connaît déjà certains aspects de la matière. Il sera donc plus confiant dans sa lecture.
- Pour bien réussir cette première étape, il ne faut pas lire le texte, mais bien le survoler et remarquer : le titre, les sous-titres, les images, les photos, les graphiques et les tableaux, finalement, les mots en gras, surligner ou d’une autre couleur.
Durant la lecture
- Surligner l’information principale de chaque paragraphe.
- Dans la marge, écrire un ou des mots clés liés à l’information principale.
- Résumer dans ses mots l’idée principale de chaque paragraphe.
- Identifier ce à quoi réfèrent les pronoms et les termes substituts (antécédents) s’il y a lieu.
- Noter ses questionnements et tenter d’y répondre en les inscrivant dans les marges.
- Faire une légende, que l’élève conservera lors de toutes ses lectures. Par exemple, toujours surligner les informations importantes en jaune, les mots inconnus en vert et dessiner une étoile à côté des éléments qui soulèvent des questions.
Après la lecture
- Faire un résumé du texte dans ses propres mots. Ce résumé peut être fait sous forme de schéma, de tableau, de carte d’organisation d’idée.
- Anticiper les questions qu’on pourrait nous poser dans un examen.
- Est-ce que la lecture active peut être faite même au primaire ? Oui ! Dès le deuxième cycle du primaire (ou dès que l’enfant est capable de lire avec fluidité) la lecture active est possible et même recommandée. L’enfant d’âge primaire peut faire les 2 premières étapes sans en les simplifiant quelque peu. Par exemple, un élève peut survoler surligner les mots clés de chacun des paragraphes et les réécrire dans la marge sans faire de phrase.