La gauche et la droite en politique 

Breadcrumb Abstract Shape
Breadcrumb Abstract Shape
Breadcrumb Abstract Shape
Breadcrumb Abstract Shape
Breadcrumb Abstract Shape
Breadcrumb Abstract Shape
  • User AvatarMarie-Dominique Asselin
  • 13 Sep, 2022
  • 0 Comments
  • 6 Mins Read

La gauche et la droite en politique 

 Une question qui revient souvent dans les cours d’univers social au secondaire est « qu’est-ce que la gauche et la droite en politique ? » Il ne s’agit évidemment pas d’une direction géographique, mais bien de positons idéologiques qui englobe des notions économiques et sociales. Ces doctrines sont placées en comparaison et en opposition sur une échelle horizontale ou circulaire selon les axes à comparer. 

 Le communisme est une formation économique et sociale qui se caractérise par la mise en commun des moyens de production et d’échange. Les biens produits sont répartis également dans la société selon les besoins de chacun. Il n’y a donc pas de classes sociales ni de société privée qui peut produire pour faire du profit. L’État communiste s’assure donc de l’égalité et de la répartition équitable des biens en administrant les choses. L’individu n’existe pas politiquement dans le système communiste. C’est le bienêtre de la collectivité qui prime. Ainsi, si le Québec était communiste, toute la production (par exemple, l’hydro-électricité, l’agriculture et autres biens de consommation) serait répartie équitablement selon les besoins, peu importe la scolarité, le lieu de résidence, l’origine ethnique, etc. Le communisme cherche à éliminer complètement le gouvernement et les structures de pouvoir traditionnel dans le but d’obtenir une société autodirigée à 100%. 

 Le socialisme est un système politique très semblable.  Il prône aussi la répartition de la production et des biens. Le socialisme tend aussi à une extinction des classes sociales et de la propriété privée, tout en sachant que cela prendra du temps. Une consolidation et une modération des pouvoirs du privé sont donc privilégiées. Ainsi, le socialisme, contrairement au communisme ne cherchera pas à faire les choses radicalement et rapidement. Il s’Agit plutôt d’une évolution vers le système parfait plutôt qu’une révolution.  

 Au centre de l’échelle socioéconomique nous retrouvons le libéralisme. Cette doctrine met en son centre l’individu (contrairement aux courants de gauche) et les droits individuels au nom d’une vision fondée sur la solidarité entre les humains. Il s’agit donc d’une idéologie fondée sur la responsabilité individuelle : chaque individu à des droits et des libertés, mais ne peut empiéter sur les droits et libertés des autres. L’adage « ta liberté s’arrête là où celle de l’autre commence » est profondément ancré dans l’esprit libéral ». Les actions individuelles doivent conduire à l’intérêt général. Ainsi, le libéralisme privilégiera un mélange entre les institutions publics et privées tout en s’assurant qu’elles respectent les mêmes normes et qu’elles puissent servir la société de façon équitable.  De la même façon, l’aspect économique du libéralisme prônera le libre-échange. Le capitalisme est donc au cœur de la doctrine économique libérale puisque l’enrichissement de chaque individu aide à la création d’une société plus riche et heureuse.  Nos États – québécoise et canadienne – sont des États libéraux.  

 À droite de l’échelle socio-économique se retrouvent le conservatisme et le fascisme. Le conservatisme est une doctrine politique qui privilégie les traditions et s’oppose donc au progrès. Ainsi, nous voyons souvent des partis conservateurs dits religieux qui souhaite revenir à une société ou la religion, la famille et les traditions occupaient une place importante dans la sphère sociale et politique. Les conservateurs seront naturellement nationalistes, c’est-à-dire qu’ils cherchent à protéger leur nation sur le plan ethnique (en se positionnant contre l’immigration) et économique. Le conservatisme économique privilégiera la prudence dans les dépenses de l’État. Ainsi, ils laisseront beaucoup de place aux sociétés privées (en santé, en éducations, en industrie, etc.) puisqu’elles ne nécessitent aucun ou peu de financement et d’intervention de la part du gouvernement.  

 Tout à droite de l’échelle socio-économique se retrouve le fascisme et tout autre système dit autoritaire ou totalitaire. Comme leurs noms l’indiquent, ces doctrines socio-économiques cherchent à obtenir un contrôle total sur leur population. Ainsi, le fascisme rejette toute forme de démocratie. L’individu n’a pas de liberté dans la société, car il doit servir l’idéal d’un collectif suprême, imposé et représenté par une seule personne (un dictateur) ou un petit groupe de personnes (oligarchie). Si le Québec vivait sous un régime fasciste, le premier ministre aurait donc tous les pouvoirs. Il pourrait ainsi nommer les membres de son gouvernement sans avoir à faire voter les citoyens et pourrait dicter le fonctionnement de la société au complet.  

 Le fascisme, comme le communisme tend à une société où l’individu disparait dans la foule. L’ensemble des êtres humains est plus important que l’individu seul. Ainsi, nous pouvons voir que l’échelle socio-économique peut être circulaire puisque l’idéologie de gauche poussée à son extrême ressemble beaucoup à l’extrême droite. C’est pour cette raison que des chefs communistes tels Staline en URSS ou Mao Zedong en Chine sont reconnus historiquement comme étant des dictateurs. En voulant créer une société égalitaire et équitable, ils sont devenus autoritaires et n’ont laissé aucune liberté individuelle à leur peuple créant ainsi des systèmes autoritaires.   

 Mais comment vraiment situer un parti politique sur cette échelle? 

Bien évidemment, cette échelle n’est que théorique. En pratique, les partis politiques sont plus complexes, et n’entrent presque jamais dans une seule catégorie. Les partis proposent aussi des idéaux qui peuvent se situer entre deux points sur l’échelle. Nous entendons souvent à la radio ou dans les journaux des commentateurs affirmer que tel ou tel parti est trop à gauche alors que d’autres diront qu’il est à droite. Par exemple, les membres du parti politique Québec solidaire croient que le parti de François Legault – la Coalition avenir Québec ou CAQ – est très à droite, alors que le chroniqueur Richard Martineau écrit plutôt qu’il s’agit d’un parti de centre gauche. Cela ne semble avoir aucun sens. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’expression gauche et droite en politique, malgré ces définitions claires, sert aussi à positionner les idéaux des citoyens en comparant certains parti ou mouvement politique entre eux. Ainsi, une personne ultraconservatrice qualifiera le parti libéral de gauchiste alors que des mouvements sociaux diront qu’il est trop à droite.  

 Selon vous, où se situent les principaux partis politiques au Québec sur l’échelle socio-économique? 

Quel parti est le plus à droite et lequel est le plus à gauche? 

Ces notions sont abordées dans la cadre des cours de groupe offerts pour les élèves éduqués à domicile, visitez notre offre de cours : Cours de groupe La 2e Classe

Nous offrons aussi le service de préparation pour l’examen ministériel d’histoire de secondaire 4 : https://la2eclasse.com/preparation-aux-examens-ministeriels/

User Avatar
Marie-Dominique Asselin

Marie-Dominique, honorée de multiples bourses d'excellence et récipiendaire de nombreux prix pour ses ouvrages, représente l'excellence dans le domaine de l'enseignement. Forte de ses années d'études supérieures, incluant une maîtrise, un doctorat et un postdoctorat en histoire, elle offre à ses élèves un enseignement de haute qualité dans le domaine de l'univers social.

En tant qu'enseignante expérimentée, Marie-Dominique s'efforce de rendre ses cours captivants en proposant des projets variés d'une qualité exceptionnelle. Sa passion pour l'enseignement se reflète dans son engagement envers l'épanouissement intellectuel de ses élèves.

Maman dévouée de trois enfants, Marie-Dominique étend son influence au-delà de la salle de classe en tant que conseillère pédagogique pour La 2e Classe. Elle joue également un rôle crucial dans le volet corporatif, contribuant à la francisation et à l'apprentissage de l'anglais en tant que langue seconde. Son expertise et son dévouement font d'elle une figure clé au sein de l'éducation et de l'entreprise.