Les milieux humides du sud des États-Unis

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  • User AvatarJulie Beaulieu
  • 23 Mar, 2022
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Les milieux humides du sud des États-Unis

Bienvenue dans les aventures d’Alexis et Julie! Nos tuteurs voyageurs de La 2e Classe vous présenteront au courant des prochains mois leurs aventures sous forme d’exercices éducatifs à réaliser à la maison!

Par Alexis Dubé-Duquette, enseignant en science à la 2e Classe et photographe amateur

Les milieux humides constituent une niche écologique très précieuse. Par définition, ils représentent des sites qui sont saturés en eau pendant une longue période de l’année, ce qui influence la nature du sol et la composition de la végétation. Les marais, les marécages et les étangs en sont des exemples typiques. Ils forment donc un habitatqui accueille une grande diversité d’espèces, tant au niveau de la fauneque de la flore. De plus, ils détiennent un rôle déterminant dans les cycles biogéochimiques, comme les cycles du carbone et de l’eau. Ces derniers sont essentiels pour la santé de notre planète. Par exemple, beaucoup de carbone est emmagasiné dans les milieux humides, ce qui limite l’incidence du réchauffement climatique. Toutes ces raisons sont valables pour promouvoir et protéger l’incroyable richesse qu’ils représentent pour notre planète bleue !

Au Québec, on estime que 10 % du territoire est composé de milieux humides. Dans certaines régions du sud des États-Unis, comme la Floride et la Louisiane, c’est plus de 30 % ! Comme le climat y est beaucoup plus chaud, on y retrouve des espèces aussi exotiques que colorées.

L’alligator (Alligator mississippiensis)

Dans les habitats humides du sud, il faut porter attention où on met les pieds ! Les alligators y sont omniprésents. Toutefois, contrairement à la croyance populaire, ils s’attaquent assez rarement aux êtres humains. Pour les individus adultes, les poissons, les tortues et les oiseaux constituent les proies les plus communes. Ils sont donc carnivores. Chez les plus jeunes et les nouveau-nés, ce sont les insectes et les amphibiens qui composent le régime alimentaire. Les alligators sont ovipares :  une quarantaine d’œufs sont pondus par une mère, mais seulement une dizaine de petits survivent. Des oiseaux comme les hérons et les aigrettes se nourrissent des œufs et des nouveau-nés qui sont de très petite taille, et donc, vulnérables.

Les tortues

Outre l’alligator, la tortue est un autre reptile communément retrouvé dans les zones humides du sud-est de l’Amérique du Nord. L’espèce la plus particulière est sans doute la tortue à carapace molle (Apalone ferox). On la distingue par son drôle de visage au nez allongé ! Comme son nom l’indique, sa carapace est formée de cartilage plutôt que d’écailles solidifiées comme la plupart des reptiles. Puisqu’elle est assez imposante, elle arrive à se nourrir de poissons et d’amphibiens.

Il est également possible d’observer la tortue à ventre roux (Pseudemys nelsoni), très semblable aux tortues peintes qui sont communes au Québec. De plus petite taille, elle préfère les végétaux dans son alimentation : elle est herbivore.Comme les milieux humides regorgent de plantes aquatiques, on peut souvent assister à des scènes où elle se régale ! Sa longévité est impressionnante : elle peut vivre plus de 50 ans. Contrairement à la tortue à carapace molle, la tortue à ventre roux se tient plus souvent hors de l’eau, sur des branches ou des roches. Il est donc facile de les remarquer lorsqu’elles s’y reposent en groupe.

Regardez les images des animaux présentés :  Les milieux humides | La 2e Classe

Les petites créatures des milieux humides

Il ne faut surtout pas sous-estimer les petits spécimens retrouvés dans les milieux humides ! On parle ici d’amphibiens comme les grenouilles, de petits reptiles comme les lézards et des insectes comme les libellules. Ils jouent des rôles-clés dans l’équilibre de l’écosystème.

D’abord, les amphibiens assurent un certain contrôle des populations d’insectes. Il existe plusieurs dizaines d’espèces de grenouilles dans le sud des États-Unis. Elles consomment des insectes de toutes sortes. Sans elles, les populations de mouches seraient incontrôlables ! Les grenouilles se révèlent particulièrement habiles, grâce à leur capacité à se dissimuler dans les plans d’eau. Leur camouflage est une adaptation physique qui les rend très difficiles à repérer !

Ensuite, chez plusieurs espèces qui prolifèrent dans les milieux humides, ce sont plutôt les couleurs vives qui sont gagnantes. En effet, les couleurs attirent généralement l’attention des partenaires pour la reproduction sexuée. Un individu qui ressort du lot aura généralement plus de chances de s’accoupler. C’est le cas de la libellule rose (Orthemis ferruginea) et de l’anole marron (Anolis sagrei). Ce dernier dévoile une impressionnante bavette orangée pour impressionner ses semblables.

Également, les insectes sont directement impliqués dans la reproduction des végétaux. Il s’agit de pollinisateurs. En d’autres mots, en se déplaçant d’une fleur à l’autre, les insectes transportent des structures reproductrices végétales, soit le pollen, ce qui favorise la reproduction sexuée des plantes. Ce phénomène contribue à répartir les végétaux bénéfiques et à assurer sainement leur propagation.

Les enjeux liés à la protection des milieux humides

Les milieux humides agissent comme barrière de protection contre les catastrophes climatiques. Lorsqu’un ouragan survient, les surplus d’eau apportés par les pluies abondantes peuvent s’accumuler dans les marécages et les marais, ce qui limite la gravité des inondations dans les villes vulnérables du sud.

Malgré leurs nombreux bénéfices, les milieux humides sont souvent négligés. L’étalement urbain et les activités industrielles menacent leur conservation à moyen terme. Par exemple, le transport du pétrole dans le golfe du Mexique a précédemment causé des dommages dus à des déversements néfastes pour les écosystèmes qui dépendent du cycle de l’eau. Des changements drastiques devront être apportés dans notre mode de vie, sans quoi des dommages irréparables menaceront la survie des espèces et de l’être humain lui-même !

 

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Julie Beaulieu

Julie, bachelière et maître en microbiologie et immunologie, apporte une expertise exceptionnelle dans l'enseignement des mathématiques et des sciences au niveau secondaire. En tant que tutrice, elle se distingue par son énergie débordante et sa joie de vivre, créant ainsi un environnement d'apprentissage dynamique et motivant.

Dans ses cours de groupe, Julie met en œuvre des stratégies variées pour garantir une compréhension optimale de ses élèves. Sa passion pour la nature et les animaux prend vie à travers le blog "Les Aventures de Julie et Alexis", relatant les périples des deux tuteurs à bord de leur véhicule récréatif à travers les États-Unis. Cette passion ajoute une dimension unique à son enseignement, offrant des perspectives intéressantes et stimulantes à ses étudiants.

L'engagement de Julie envers l'éducation, sa créativité et son enthousiasme contagieux font d'elle une enseignante exceptionnelle, démontrant que l'apprentissage peut être à la fois instructif et divertissant.